C'est un fait unique dans l'histoire de l'auto...Voilà treize ans que l'ingénieur Colombo créa le fameux moteur V12 et il est toujours imbattable aujourd'hui ! ( nous sommes en 1960 )

Or, en compétition, une suprématie est toujours éphémère.

Voyez cette Mercedes 300 SL, déjà oubliée sur les pistes. Cet italien ( au nom prédestiné ! ) à séduit l'Amérique, ( à l'instar de l'inspecteur Colombo qui séduira aussi mais en 1968 )qui considère la 250 GT comme la plus belle mécanique du monde. Je crois que c'est vrai, car jamais on ne vit un moteur qui soit fort sur tous les terrains: tourisme, endurance et circuit de vitesse pure. La Ferrari 250 GT Berlinetta réussit cette gageuse ! Et la dernière version a éliminé les défauts qui subsistaient sur le modèle 59. Avouez qu'il y a de quoi être content...

Tel l'artiste jamais satisfait...Enzo Ferrari corrige et recorrige sa machine préférée. Le robuste châssis tubulaire est raccourci et le moteur acquiert de ce fait un meilleur centrage? Ce moteur ( deux rangées de six cylindres en V, culasses hémisphériques et arbres à cames en tête ) est maintenant équipé de la culasse Testa-Rossa ( Tête Rouge ), qui porte la puissance à 280 ch à 7000 tr/min. La cylindrée atteint 2953 cm³. Il est piquant de constater que nous trouvons sous le capot le ventilateur automatiquement débrayable de la Peugeot... Signor Ferrari sait reconnaître les bonnes idées des confrères ! Ce groupe est accolé à une magnifique boîte quatre vitesses à synchronisation Porsche. Le maniement du levier direct est un vrai régal: jamais je n'ai rien senti d'aussi précis, onctueux et net ! La suspension avant comporte des triangles superposés et des ressorts à boudin, tandis que le pont arrière sur ressorts à lames est guidé par deux paires de bras longitudinaux. Les nouveaux amortisseurs télescopiques, plus gros, assurent une plus grande douceur tout en renforçant la stabilité en virage. Le magnifique tableau de bord comporte une gamme complète d'instruments ronds logiquement disposés. Autre point remarquable: les sièges baquets en cuir fin... Ils épousent fidèlement les formes du corps. La carrosserie, due au crayon de Pinin Farina, est construite par Scaglietti; son aérodynamisme est bon et le profil « fait » Ferrari, même dans l'obscurité...Ici, Farina n'a pas péché par manque de personnalité, comme il lui arrive trop souvent !

Un essai de « cela »...une aventure ! Autant l'avouer: au début, la 250 GT fait peur. Ses incroyables accélérations, sa vitesse de 240 km/h, sa brutalité désarçonnent le conducteur le plus blasé...100 km/h en 7 secondes, 130 en 10 secondes, 160 en 16 secondes, cela vous fait coller « le ventre à la peau du dos »! Et la tenue de route ? Parfaite et neutre. Le poids du gros moteur rend la 250 un peu sous-vireuse, mais une pression sur l'accélérateur la rend survireuse. En dosant les gaz, on fait donc exactement ce qu'on veut, même aux vitesses « scandaleuses » ! Heureusement que le freinage Dunlop est à toute épreuve, sans cela on n'oserait même pas toucher ce damné accélérateur qui fait siffler les trois carburateurs double-corps Weber !

STARTER. Jidéhem.

La miniature que je vous présente est la Ferrari 250 GT Berlinetta SWB ( Short Wheels Base/empattement court ) de IXO, « Ferrari collection » modèle 1960. Désolé pour les « aficionados » de la marque, elle n'est pas rouge....mais j'en ai d'autres de cette couleur. En outre, une nouvelle Ferrari ( la 20ième ) vous attend sur mon site:

http://www.ma-collection-auto-1-43e.be

Jacques.