A cette période de ma jeunesse, être pompiste était un vrai métier.

Car pour ne pas passer pour le premier couillon venu, il fallait ne pas devoir chercher trop longtemps le bouchon du réservoir.

Il pouvait se cacher partout. Aujourd'hui, une trappe du côté droit ou gauche du véhicule et le tour est joué.

Avant, ce fameux bouchon se trouvait à l'intérieur du capot avant (Coccinelle), à l'intérieur du capot arrière, près du moteur ( 4 CV – faire gaffe à ne pas faire refouler le carburant sur le moteur chaud et surtout ne pas utiliser le bouchon en dessous de la glace arrière car il était destiné à l'eau de refroidissement moteur ), sous la plaque arrière qui basculait ou encore en dessous d'un des blocs des feux arrières qui se soulevait....

Un peu de conversation et un coup d'éponge sur le pare-brise, ajouter un peu d'huile...d'eau, vérifier la pression des pneus et le pourboire tombait dans le creux de la main.

Pendant la journée, durant les heures d'ouvertures du garage, c'était un vieux bonhomme qui était pompiste à temps plein...Albert il s'appelait.

Déjà courbé par le poids des ans, les cheveux gris clairsemés protégés par une vieille casquette, une salopette grise avec l'écusson coquillage de chez Shell, un mégot éteint au coin des lèvres, il courrait encore dans tous les sens pour satisfaire les clients. Vraiment un brave type. Les mécanos le faisaient aller en chantant «  Albert mon cher Albert t'exagère..t'exagère avec ta ptite auto »

En guise d'illustration à cet article, je vous présente la miniature VW coccinelle de Solido - modèle 1950. ( http://www.ma-collection-auto-1-43e.be )

Jacques.